Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

Partagez | 
 

 Ynys Werenth

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ynys Werenth

Ynys Werenth

Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 20/08/2009

Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 0:30

Prénom : Ynys

Nom : Werenth

Race : Elfe

Âge : 129 ans

Date de naissance :

Sexe : Masculin

Classe d'arme : Mage (Clerc)

Profession : Guérisseur

Physique : Ynys mesure 1m92, ce qui fait de lui un elfe de taille plutôt moyenne. A première vue, habillé de sa longue tunique blanche et bleue et la plupart du temps un livre sous le bras, le clerc passe pour un intellectuel plus à l'aise enfermé derrière un bureau mais en réalité grâce au maniement des lourdes armes et à sa vie d'ascète, Ynys a développé avec le temps un corps parfaitement svelte et musclé, comme épuré. Ainsi que le dit si justement le proverbe, l'habit ne fait pas le moine. Le visage fin et long de l'homme, encadré par de longs cheveux blancs aux reflets bleutés, affiche la plupart du temps de la bienveillance et de la bonté. Son regard est comme le reflet de sa profonde générosité et de son empathie, notamment à cause de sa couleur turquoise qui révèle la pureté de ses yeux. Le teint opalin de sa peau s'inscrit également dans cette idée. Son visage est tel un ciel nuageux où percerait à deux endroits l'Azur. Ses fines lèvres pâles laissent échapper une voix grave et posée, une voix mature qui pourrait être l'incarnation retentissante de la Sagesse.

Ynys est un homme prévoyant et ne se sépare jamais de sa sacoche médicinale. Elle contient de nombreuses essences magiques ou profanes plus ou moins rares qui lui permettent d’exercer ses talents d’herboriste et de guérisseur. De plus, l’elfe ne se sépare jamais de certains outils de base nécessaires aux opérations chirurgicales ou à la décoction de potions. En ce qui concerne les protections, Ynys porte des bottes en cuir qui lui assurent souplesse et discrétion au détriment d’une protection réellement efficace. Son seul équipement clairement orienté dans cette idée consiste en une paire de protections sur les avant-bras, tissées par l’art des meilleurs tisserands elfes, et brodées de très fines mailles de mythril complétées par de minces plaques en alliage de métaux plus communs comme l’acier. Les coups encaissés par l’elfe qu’il n’aura plus parés seront partiellement réduits ou accrus en fonction de la répartition de son énergie corporelle, et par les soins auto prodigués du clerc qui est spécialisé dans les guérisons en pleine bataille.


Armes : -La philosophie d'Ynys le pousse à protéger la vie par dessus-tout, et rien ne le répugne plus que de l'ôter à un être vivant. Ainsi, le clerc s'autorise très peu d'armes. La première, et la plus importante, n'est autre que son propre corps. La vie d'ascète menée par l'elfe depuis des années lui a permis de repousser les limites de son physique, et donc de pratiquer le combat à mains nues avec une efficacité terrible. Ce style de combat sera détaillé dans les techniques un peu plus loin.
-Son bâton elfique finement ouvragé ne quitte pour ainsi dire jamais son possesseur. Son nom est vieux comme le monde, mais il n'existe aucun dialecte au monde pour le prononcer. Certains le nomment le Soutien d’Ynys, mais ces Initiés sont peu nombreux de par le monde. Une inscription en filigranes argentés parcourt l'intégralité du bois dans une calligraphie complexe, faisant appel à une écriture ancienne basée sur différents niveaux de lectures. L'inscription apparaît comme changeante à l'observateur avertit et semble illustre la sagesse infinie de ses créateurs. Il est animé d'une vie propre qui pulse fortement dans les mains de toute personne sensible à la Nature, et qui pourra parfois se traduire par ce qui ressemblerait à des... prises de décisions. Son acquisition se fît au prix d'une quête épique dont une partie sera détaillée dans l'histoire. Plus solide que la plupart des matériaux connus dans tout Aedenia, il est incroyablement léger et émet un étrange sifflement semblable à un chant, ou une mélodie, lorsqu' Ynys le manipule en combat. Néanmoins, peu importe la violence ou la force mises dans ses attaques par l'elfe, ce bâton ne pourra tuer qui que ce soit et rechignera à blesser toute créature vivante sans raison expressément valable. Il peut en outre servir de catalyseur dans l'emploi de toute magie naturelle (mais risquerait de faire échouer tout rituel nécromantique ou associé). le clerc soupçonne cette artefact de bénéficier de pouvoirs incommensurables profondément enfouis, qui ne pourraient être révélés au bout d'une vie entière, si ce n'est peut-être une vie d'elfe.
-Pour finir, la nécessité peut amener Ynys à brandir un imposant marteau de guerre à deux mains. Un tel évènement est incroyablement rare et ne peut qu'augurer une volonté de mise à mort certaine de la part de cet amoureux de la vie. Son utilisation lui répugne car est contraire à tous ses idéaux, et les seuls adversaires capables de le pousser à de tels extrémités sont les plus lourdement protégés. Combiné à la configuration du taureau (voire techniques), si l'attaque porte, elle permet littéralement d'annihiler l'adversaire, mais son extrême lenteur la rend aisément évitable. L'arme en question n'est pas le fruit du travail elfique, la plupart de ces derniers étant incapables de le manipuler, mais il est de bonne facture, tout en acier, sans fioritures.

Éléments : Lumière

Alignement: Neutre

Techniques : Anima Sana: La longue vie d'Ynys fût rempli pour une bonne part d'études en tout genre et dans tous les domaines. Depuis son plus jeune âge, l'elfe est curieux de tout et a toujours cherché à approfondir ses connaissances. Sa culture recouvre les domaines les plus variés, allant de l'herboristerie à la magie en passant par l'art de soigner les animaux. La physique et les mathématiques ont peu de secrets pour lui, ainsi que les sciences plus techniques, bien que n'étant pas spécialiste dans le domaine. Ce savoir, fruit de plus d'un siècle d'étude, lui est très utile dans la plupart des situations. Il se traduit par une capacité de compréhension accrue, une réactivité importante et plus important encore, une maîtrise limitée de tous les domaines de la culture humaine. Qu'il s'agisse de déclamer des vers, de monter une pièce de théâtre, de dessiner les plans sommaires d'un édifice peu important, de fabriquer une machine de guerre ou de déterminer les informations relatives aux sorts les plus basiques, de nombreuses possibilités s'offrent à lui. Il faut bien comprendre que cette connaissance ne lui assure pas des compétences de génie dans chacun de ces domaines, mais au moins quelques bases: hors de question d'analyser en un instant le plus complexe des rituels pour le reproduire ou bien le faire échouer, mais il reste possible par le biais de la matérialisation (technique décrite plus bas) de pratiquer un peu de magie à un faible niveau.
Ses domaines de prédilection, dans lesquels Ynys dispose de capacités non négligeables, voire même très importantes, sont la chirurgie, le soin sous toutes ses formes, les sorts de protection, la connaissance des usages des plantes à des fins médicinales, ainsi que la biologie et, dans une mesure très importante, la connaissance de l'anatomie et du fonctionnement du corps humain. Cet enseignement, il le doit en grande partie à Gildas.


In Corpore Sano: Une hygiène de vie stricte, associée à des exercices réguliers et éprouvants ainsi que ses connaissances en anatomie, ont permit au clerc de dompter son corps. Il est donc capable de véritables prouesses de souplesse, d'endurance et de rapidité. Il s'est entraîné toute sa vie pour pouvoir développer un style de combat à main nue très poussé, qui lui permet de se défendre dans n'importe quelle situation sans avoir nécessairement à blesser quelqu'un.
La découverte de son énergie intérieure, aboutissement de sa formation physique, a totalement transcendé son style de combat, et sa vie en général. En effet, cette énergie intérieure (que certains nomment le Ki) correctement manipulée permet à celui qui la maîtrise correctement de repousser les limites de son corps. Sa répartition peut renforcer des caractéristiques ponctuelles et générales comme la force (concentrer son énergie dans son poing peut permettre de transpercer une armure conventionnelle) ou la vitesse, ainsi que la régénération, la gestion de la fatigue, etc. Mais le Ki peut aussi être utilisé pour influencer le corps d'autrui: lorsqu'Ynys est en état de faire appel à ses connaissances, un influx ponctuel à des propriétés qui peuvent aller de la suppression de la douleur d'une blessure à la paralysie temporaire d'un membre, par exemple. Une limite très importante doit être prise en compte lorsqu’on manipule son propre Ki : ce dernier n’est pas inépuisable, c’est pourquoi on ne peut en envelopper l’intégralité de son corps avec la même intensité qu’un seul membre. De plus, la concentration du Ki en un point induit une dilution en un autre point du corps, qui devient alors sensiblement plus vulnérable. Combiné aux faiblesses raciales d’Ynys, une blessure en un tel point aurait des conséquences désastreuses, pouvant même l’empêcher d’utiliser ses autres talents à la suite d’une attaque bien placée.

Les applications:
-Au combat: A main nue, Ynys a l'habitude d'utiliser des configurations prédéfinies, enseignées par son maître, dans un but bien précis. Il y a la configuration du singe: elle augmente grandement la souplesse du clerc et lui permet d'effectuer des enchaînements et des combinaisons d'attaques complexes à grande vitesse. Peut être modulé pour se rapprocher du style de combat de l'homme saoul.
Vient ensuite la configuration de l'ours: elle permet d'effectuer des séries lentes de coups puissants qui ébranlent une garde et peuvent assommer facilement un adversaire non préparé. Cette configuration possède elle aussi quelques variantes, notamment celle du tigre: les attaques perdent un peu en puissance ce qu'elles gagnent en vitesse, et les coups ne servent plus à briser une garde mais à ébranler celui qui la maintient: une douleur sourde qui se diffuse dans ses os comme autant de morsures et de griffures. Une quantité importante de Ki peut entraîner l'apparition de véritables lésions.
Puis pour finir la configuration de l'aigle: elle consiste le plus souvent en une unique attaque semblable à la piquée d'un aigle en chasse, qui s'effectue à grande vitesse et à pour but un effet tout ou rien : si l'attaque est réussie, l'adversaire perd connaissance. Sinon, les dommages sont minimes. Une variante est la configuration du taureau: une charge d'une puissance inouïe qui doit absolument être évitée, mais qui se contente d'une attaque en ligne droite à vitesse modérée (de bons réflexes permettent d'y échapper) qui laisse vulnérable le clerc en cas d'échec.
Ce sont les configurations les plus souvent utilisées par Ynys, mais ne sont pas les seules existantes. De plus, elles servent de modèle mais peuvent totalement être personnalisées. Le résultat obtenu sera souvent surprenant mais nécessairement moins efficace car moins travaillé. Il faut aussi garder en tête que l'énergie corporelle n'est pas infinie: impossible de combiner l'ours et le singe sans perdre en efficacité dans les deux domaines (attaques plus lentes et moins puissantes).

-En soutien: Le Ki permet de guérir tous les maux légers dont peut souffrir un homme ainsi que les blessures peut profondes, les maladies bénignes et autre. Le Ki n'est pas une fin médicale en soit, il est un outil puissant qui permet de soutenir grandement les talents de médecins du clerc: en cours d'opération, il facilite la cicatrisation, limite les hémorragies, régule les fonctions vitales, et permet même d'affuter les outils chirurgicaux en faisant appel à la matérialisation (autre technique d'Ynys).
Il peut aussi dans une certaines mesure renforcer les capacités temporairement des alliés d'Ynys: augmenter la force, limiter les effets de la fatigue, améliorer un peu les réflexes, etc.

L'utilisation de l'énergie corporelle sur autrui comporte toujours un risque non négligeable: la moindre erreur peut avoir des conséquences désastreuses comme des paralysies, des hémorragies, des migraines et autres symptômes désagréables.


Dernière édition par Ynys Werenth le Ven 21 Aoû 2009 - 1:01, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ynys Werenth

Ynys Werenth

Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 20/08/2009

Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Re: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 0:32

-La matérialisation: il s'agit d'une application directe de l'énergie intérieure couplée aux grandes connaissances théoriques d'Ynys: elle lui permet de donner forme à la magie ambiante en se servant du Ki comme catalyseur afin d'obtenir des effets similaires aux sorts mineurs employés par les magiciens. Cette pratique est néanmoins très limitée car ne correspond pas aux talents premiers du guérisseur, mais peut s'avérer utile. On peut par exemple aiguiser un instrument chirurgical, ou bien allumer un feu, ou encore illuminer une pièce, mais cette utilisation doit être en accord avec l'éthique du clerc: elle doit servir avant tout à soutenir, à protéger et pas à blesser ou comme arme. Pas de matérialisation d'armes éthérées ou de boules de feu (qui de toute façon dépassent les compétences d'Ynys). Il est à noter que les sorts basés sur la lumières peuvent être proches de ceux obtenus par un vrai mage, car la lumière est l'élément de prédilection d'Ynys.

Ce Savoir lui a été légué par le Moine Sho Pi.

-La magie divine: En tant que clerc, Ynys a longtemps étudié la religion et s'est beaucoup impliqué spirituellement. Ses méditations, ses réflexions et ses communions avec la nature lui permirent d'établir un lien spirituel avec les divinités supérieures qui régissent toutes choses.
En échange de prières régulières et sincères, le clerc a ainsi acquis la possibilité de réclamer de l'aide. Son amour de la vie étant son principal moyen de communication, les seules divinités pouvant entendre ses prières sont les divinités bienfaisantes et protectrices, qui lui octroient temporairement une infime partie de leurs pouvoirs. Ynys est ainsi capable, en plus de ses compétences naturelles pour la médecine, de faire appel à de puissants sorts de guérison, spécialisés et ciblés. Il connaît des sorts qui guérissent des blessures, d'autres qui favorisent la récupération. Certains ne soignent que les maladies, d'autres ralentissent les effets du poison. Certain sorts épuisants lui permettent même d'octroyer une immunité, par exemple au feu ou au poison, pour une durée limitée. Enfin, il est possible au clerc par le biais de longues prières et d'une cérémonie bien précise de purification, de bénir une arme pour la pourvoir de propriétés magiques intéressantes. Ses propriétés sont le plus souvent un bienfait pour le porteur plutôt qu'un méfait pour la victime.
En somme, la magie divine peut donc être catégorisée ainsi:
Le soin, sous toutes ses formes, des techniques les plus simples aux plus complexes, allant de la fermeture d'une plaie à la greffe d'un membre tranché, en passant par l'élimination des poisons et la guérison des maladies.
La protection, ou soutien, qui sert à défendre un être de toutes les façons possibles (protections contre la magie qui atténuent les effets des sorts, voire les renvoient pour les protections les plus puissantes, ou bien armures énergétiques qui empêchent la perforation, etc)
L'enchantement de pièces d'équipement. Néanmoins, Ynys n'est que superficiellement initié à ces pratiques: il ne peut bénir une arme sans la rendre inoffensive, et chaque cérémonie nécessite des ingrédients précis et de longues prières. Les effets obtenus seront dans le cas de l'elfe, essentiellement liés à la lumière: heaume capable de diffuser une lumière à la demande, épée qui s'illumine en présence d'ennemis particuliers et surtout, amélioration sensible des effets de l'équipement contre toutes les créatures des Ténèbres (morts-vivants, créatures corrompues).
Les prières ne sont pas une supplique adressée à une divinité en particulier, mais une communion avec la Nature et les êtres qui sont à son origine.
Cette communion a été rendue possible par l’élévation spirituelle d’Ynys.

Ultime technique : Sanctuaire.
Une zone sphérique de 5 mètres de rayon environ apparaît autour d'Ynys. Cette dernière est inamovible et totalement impénétrable pour quiconque animé d'intentions hostiles à l'encontre des personnes se situant déjà dans le sanctuaire. La protection fournie est absolue et rétroactive: tout effet négatif, toute maladie, malédiction, blessure, infection, cicatrice se voit résorbé, tandis que les effets positifs restent actifs. L'énergie du sanctuaire est d'origine divine, ce qui explique ses capacités à nier toute menace extérieure et intérieure. L'effet est rapide et le contenu de la sphère devient indétectable par toute créature maléfique ou démoniaque, ou bien tout être vivant suffisamment corrompu. Si un être corrompu ou maléfique se trouve à l'intérieur du sanctuaire, il subira des dommages et blessures importants, sous forme d'une brûlure incurable et un rejet violent. Les effets du sanctuaire ne se limitent pas aux êtres animés: les plantes et le sol se voient régénérés au même titre que les humains, ou que l'oxygène dans l'air.

Néanmoins, les conditions pour mettre en place le sanctuaire sont pénibles. En effet, Ynys doit pour commencer être en état de faire appel à son érudition (toute manipulation ou condition entravant sa réflexion entraîne un échec instantané du sort, tout en imposant au clerc les mêmes limites et restrictions qu'en cas de sort réussi). De plus, la préparation de ce sort prend quelques minutes, nécessite une concentration totale (impossible de l'utiliser en plein combat sans avoir préalablement immobilisé le ou les adversaires). En outre, le lanceur doit être en paix avec lui-même au moment de lancer le sort, sous peine d'être rejeté et brûlé à son tour par le sanctuaire après sa mise en place. Il doit être en état de faire appel à la fois à son énergie intérieure et aux flux magiques dans l'air. Toute utilisation du sanctuaire doit être suivie dans un laps de temps raisonnable d'une journée complète de méditation et de jeûne, ainsi que d'une autre journée entièrement consacrée à la prière en remerciement des pouvoirs accordés par les Dieux. Cette condition doit être remplie sous une semaine. Enfin, Ynys se verra après toute utilisation du Sanctuaire incapable d'utiliser pour une durée d'une semaine toute forme de magie, ainsi que son énergie intérieure et les processus de cicatrisation, de défense immunitaire et de récupération se retrouveront en stase pendant cet intervalle de temps. Toutefois, l'utilisation de potions ou d'essences médicinales n'est pas impossible. En outre, Ynys ne peut plus ingérer de viande, ni toute forme de nourriture d'origine animale pendant une durée d'un mois, sous peine de tomber gravement malade.

Le Sanctuaire n'est pas fait pour être utilisé en solitaire: Ynys ne peut le plus souvent utiliser cette technique que s'il est accompagné d'un voire de plusieurs compagnons capables de le défendre avant et après ce sort. Le plus souvent, il n'est donc utilisable qu'en groupe, d'autant plus qu'il rend Ynys très vulnérable.
Revenir en haut Aller en bas
Ynys Werenth

Ynys Werenth

Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 20/08/2009

Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Re: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 0:33

Histoire : 129 ans de vie ne peuvent être retranscrits en quelques lignes. C'est pourquoi je m'attacherai à noter les évènements les plus marquants de la vie d'Ynys, en particulier ceux dont l'influence transparaît directement dans le comportement actuel du clerc.

Tout commença il y a bien longtemps, alors que les représentants des différentes races d'Aedenia étaient en conflit. Les guerres interraciales, en ce temps là, étaient monnaie courante et firent de nombreuses victimes. Les choses s’arrangèrent depuis, mais tout porte à croire que l’homme n’apprend pas de ses erreurs, car aujourd’hui encore, les conflits déchirent le pays… Laissons cela pour le moment.
Le jeune Ynys était alors nettement moins sage et bien plus fougueux. De nombreux différends l’opposèrent à ses parents, bien plus mûrs, à propos de la position à adopter vis-à-vis du conflit. Les elfes respectent trop la vie pour désirer l’extinction d’une race et pensent à raison que la Terre est suffisamment grande et fertile pour accueillir tous ses enfants, considération hors de portée de nombreux peuples plus avides et belliqueux. La jeunesse étant ce qu’elle est, le futur clerc se vouait alors plus volontiers à sa formation de guerrier. Un peuple ne peut survivre dans ce monde s’il n’est capable de se défendre et Ynys voulait alors y participer. Trop de massacres avaient lieu en ce temps, il était de son devoir de s’y opposer.
Le père d’Ynys, Illius Werenth, était un haut gradé dans les forces armées elfes. On lui avait confié ce poste à la fois pour ces talents, et pour l’humanité dont il faisait preuve même au cœur du conflit. Sa mère, Aenaëlle, était une traqueuse réputée chargée de l’intelligence : aussi douée en espionnage par ses qualités de furtivité qu’en contre espionnage avec ses compétences de traque, elle se chargeait de récolter les informations qu’elle retransmettait alors le plus souvent à son époux, ce dernier basant sa stratégie sur ces renseignements. Ses parents, constatant l’évolution des opinions d’Ynys, accomplirent un geste d’amour incompréhensible pour le jeune elfe : ils décidèrent de le confier à la protection d’un humain. Il ne s’agissait aucunement d’un abandon, mais plutôt d’une leçon. Il lui semblait totalement injuste de voir ses parents lutter aussi fièrement contre les ennemis de leur peuple, et ce voir ainsi écarté des conflits sans raison apparente. Le fougueux jeunot qui ne devait pas avoir plus de 20 ans ne prit d’abord pas cet homme en considération, trop têtu qu’il était pour reconnaître la bêtise de sa hardiesse. Il ne s’agissait pourtant pas de n’importe quel humain. C’était un vieil homme qui autrefois exerça le noble métier de maître d’arme dans la famille royale humaine de l’époque. Il était aussi fort que rusé et sa sagesse lui valut le respect du peuple elfe, considération rare et distinguée pour un être humain. L’aura qu’il dégageait était telle que même Ynys ne pût se résoudre à le rejeter et décida d’accepter la condition de ses parents, à condition qu’elle aille de paire avec une formation solide dans le domaine martial. L’homme, connu sous le nom de Lloyd, accepta de lui apprendre, non pas à tuer comme le faisaient les soldats sur le champ de bataille, mais à se battre.

Il lui apprit la valeur de la vie, l’importance de défendre ses idéaux, la véritable utilité des combats : servir une cause. Chaque affrontement ne doit pas servir à annihiler l’autre, mais à défendre la liberté, la dignité, toutes les valeurs chères aux hommes. Il éclaira la vision du monde d’Ynys sous un monde nouveau, lui qui, non humain, n’avait aucune expérience de la lutte perpétuelle que constitue la vie. Les elfes grandissent et vivent en harmonie avec la nature. Leur existence est une communion, une danse gracieuse en l’honneur de la Nature, un chant mélodieux qui exprime la beauté de la vie, une Harmonie perpétuelle, tandis que celle des hommes est une étincelle fragile, qui peut s’éteindre du jour au lendemain ou bien donner naissance à un grand brasier. Cette flamme représente la vie autant que la destruction, les deux facettes d’un peuple qui est libre de sa destinée.

C’est ainsi qu’Ynys se brûla les ailes. Son amour pour son peuple s’était transformé en un cri furieux prononcé par une voix douce dont la beauté se retrouvait atrocement défigurée. N’ayant jamais été confronté à cette violence, elle subjugua Ynys et la flamme dévorante de l’ambition humaine finit par le dévorer. L’ayant pressenti, Lloyd qui avait réussi à dompter sa propre flamme, entama un long travail pour ramener l’elfe sur le droit chemin qu’il n’avait pas encore conscience d’avoir quitté. Il s’installa ainsi avec son jeune élève très profondément dans l’immense et antique forêt d'Hyseth, dans laquelle son statut d’ami du peuple lui sylvain lui octroyait la bienvenue. Il était désireux de s’éloigner de tout car un grand potentiel était visible chez son jeune disciple. Ainsi commença sa première formation.

« Ecoute-moi bien, Ynys. Ton peuple n’est pas un peuple de haine, mais d’amour. Malgré toute votre sagesse, la haine est une inconnue pour vous. Elle est contre votre nature et ne vous apportera jamais rien de bon. »
« Pourtant, Lloyd, elle est monnaie courante chez l’homme et semble diriger toutes ses actions »
« L’homme… A un choix à faire. La voie qu’il décidera de suivre n’appartiendra qu’à lui. Mais vous… Vous avez déjà fait ce choix depuis longtemps. Tu m’inquiètes beaucoup, Ynys… Tu suis le chemin de tes ancêtres avant toi. J’espère pouvoir te donner la force de ne pas te perdre en chemin. Comprend bien une chose : la force ne se résume pas à la suprématie d’un être sur un autre être vivant. C’est pour que tu le comprennes que je vais t’apprendre l’art de la guerre »
« Tu sembles ne plus savoir ce que tu dis, vieil homme. Tu veux m’apprendre à devenir fort et pourtant tu m’affirmes que cela est mauvais. »
« Tu as encore beaucoup de chemin à parcourir, gamin. Mais pèse tes paroles et surtout, suis très attentivement mon enseignement. Au bout du chemin, un choix s’offrira à toi. A ce moment-là, nous saurons si tu as la force de te battre. »

Jour après jour, ils s’entraînèrent sans relâche au maniement des armes. Le maître d’armes apprit à son disciple l’humilité par le biais de la défaite. Il lui apprit la fierté avec la victoire. Il lui enseigna la volonté en le poussant toujours plus loin au bout de lui-même. Phases de combat et de méditation s’alternaient sans cesse pour s’assurer de la portée morale autant que physique de cette formation. Petit à petit, l’elfe devint de plus en plus fort et son impatience d’en découdre avec les ennemis de son peuple finit par diminuer. Souvent, son père qui venait régulièrement lui rendre visite se joignait aux entraînements, comme pour s’assurer de l’évolution de son fils, tandis que sa mère l’emmenait parfois courir à travers la forêt pour lui révéler certains de ses secrets. C’est à cette période qu’Ynys acquerra ses premiers rudiments de connaissance des plantes et des essences, tandis qu’il commençait à mieux percevoir les cycles qui régissaient chaque être vivants, qui secouaient la Nature tout en s’assurant de son écoulement paisible.

Un soir, de retour de l’une de ses promenades nocturnes avec sa mère, les deux coureurs furent les témoins invisibles d’une conversation entre Lloyd et le père d’Ynys.

« Mon ami, j’ai peur… Peur qu’il ne soit pas prêt. Quelque chose ne va pas chez lui. Il est si… Différent. J’ai tant de mal à le comprendre… » Disait ce dernier.
« C’est normal. Rien ne cloche chez lui, il est seulement bien plus humain que vous autres elfes ne pouvez l’accepter. Il y a quelque chose de différent en lui, certes : lui aussi porte cette étincelle, qui pourrait devenir un brasier magnifique, pourvu de la beauté des elfes. Mais votre esprit est fertile, et cette flamme pourrait bien le consumer… Un elfe avec une telle passion est rare de nos jours. Il semblerait néanmoins que vous soyez en train de changer » lui répondit le vieil homme.
« Tu as peut-être raison… Mais pourtant, je sens que tout ne se passe pas comme cela devrait être. Tout est si facile pour nous pourtant… Beaucoup d’hommes jalousent notre peuple, de par la sagesse qu’il acquiert naturellement au contact de la nature, et c’est ce qui déclenche la plupart des haines à notre encontre. Nous ne pouvons le comprendre, et quand bien même ce serait le cas, jamais nous ne pourrions l’accepter. Ynys semble pourtant prêt à oublier nos idéaux pour basculer du côté des humains… »
« Ne voit pas les choses ainsi. Le petit n’est pas encore prêt, mais il est voué à devenir un être extraordinaire. Nous sommes là pour nous en assurer. »
La mère d’Ynys décida d’intervenir à ce moment précis. Intimant le silence à son fils, elle bondit dans la clairière où conversaient les deux sages en prenant l’air surpris de celle qui ne les avait pas remarqués. Ynys entra dans le jeu et la suivit à son tour, en simulant un léger halètement. Plus tard, avant de le quitter, sa mère entraîna Ynys sur la cime d’un arbre et s’entretint avec lui, sous l’éclat de l’astre bleuté.

« Ce que tu as entendu ce soir est d’une importance capitale, mon enfant. Tâche de ne jamais l’oublier, même si tu ne peux pas encore tout comprendre. Tu dois seulement te rappeler que nous t’aimons dans ton intégralité, et que notre inquiétude n’est due qu’à notre volonté de faire de toi quelqu’un dont tu pourras être fier. Ce n’est pas notre Fierté qui compte, Ynys, mais la tienne. Sois fier de toi, de la vie qui coule dans tes veines. »
Elle prit alors un air pensif et son regard se perdit quelques instants dans l’immensité de la voûte céleste. Une profonde mélancolie sembla s’abattre sur son cœur, changement qu’Ynys perçut sans en comprendre la raison.
« Ecoute-moi bien, mon fils. Ce soir, nous allons partir, ton père et moi, et il se peut que nous ne soyons pas amenés à nous revoir avant un long moment, même pour les elfes. Lloyd est un homme merveilleux et tu pourras toujours compter sur son soutien. Sois fort comme il te l’a enseigné. » Elle disparut sans un bruit et ce fût la dernière fois qu’il vit son visage.

L’entraînement d’Ynys continua quelques temps, lorsqu’un messager de mauvais augure leur apporta des nouvelles biens sombres.

« Lloyd, il s’agit des Werenth ! Ils sont tombés il y a trois nuits, lors d’un affrontement sur les berges du Lac Histis ! »
« Enfer ! Que s’est-il passé exactement ! »
« Une embuscade. Aenaëlle a été capturée alors qu’elle venait de repérer un important camp militaire allié. Illius s’est précipité à son secours avec une partie réduite de ses forces, désireux de ne pas affaiblir son corps d’armée. Ils l’attendaient Lloyd. J’étais avec eux lors de la mission. On avait tout misé sur la furtivité, mais ils avaient dû faire appel aux services d’un mage, car à peine nous étions nous approchés que la totalité du camp nous tomba sur le dos. Nombre de nos hommes sont tombés et je n’ai dû mon salut qu’au sacrifice du seigneur Illius. La dernière image que j’ai de lui le montrait encerclé et contraint à cesser le combat. »
« Ynys, je suis désolé des nouvelles que tu viens d’entendre. Va préparer mon équipement. Dès que je saurais ce qui s’est passé dans les détails, je pars sauver tes parents. »
« Hors de question que je te laisse t’y rendre seul ! Tu me formes à l’art du combat depuis plus d’un an, et tu es le meilleur des professeurs. Je suis prêt. »
Lloyd sonda longuement son regard, et fût surpris de retrouver la flamme caractéristique si grande, si lumineuse… Il en fût presque aveuglé. Il décida alors de laisser sa chance à son disciple.
« Alors prépare-toi aussi. Mais comprend bien une chose : il s’agira d’une mission de sauvetage, PAS de représailles. Tu m’as bien compris ? La haine n’entraîne que la haine et la vengeance n’apporte jamais rien de bon. Nous partons dès ce soir. »

Malheureusement, Ynys avait entendu tellement d’histoire sur le compte des barbares humains qu’il considérait déjà ses parents comme morts torturés. Tout en aiguisant son cimeterre, il se représentait mentalement la punition qu’il infligerait à ces monstres.


Dernière édition par Ynys Werenth le Ven 21 Aoû 2009 - 0:48, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ynys Werenth

Ynys Werenth

Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 20/08/2009

Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Re: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 0:33

La bataille fût terrible. Lloyd avait abattu des dizaines d’ennemis pour protéger Ynys qui menaçait de crouler sous le nombre. Le vieux guerrier semblait infatigable et taillait sans répit dans la masse de ses adversaires. Lorsque le dernier d’entre eux fût tombé, sa peine était tellement immense qu’il failli abattre Ynys par dépit.

« Tu l’as tuée ! Tu me l’avais promis ! Tu étais prêt ! Pourquoi ? J’avais tellement confiance en toi ! Disparaît ! Tu es si faible, Ynys! Je ne veux jamais plus te revoir ! »

Le vieux maître d’arme s’effondra, en larmes, à peine conscient de la mare de sang dans laquelle il reposait. La douleur d’Ynys était plus grande encore, et le rongeait de l’intérieur, brouillant ses idées comme autant de lames acérées lui labourant l’intérieur du crâne. *Qu’ai-je fait ? Je suis un monstre !*

Il regardait avec horreur le cadavre gisant aux pieds de son mentor. Le cadavre de sa mère.
L’opération avait pourtant bien commencé. Ynys et Lloyd s’était infiltrés avec succès dans la base qui ressemblait plus à un village fortifié qu’à un camp. Le maître d’armes estima l’elfe capable d’assumer cette mission. En effet, ce dernier s’était avéré aussi furtif qu’un félin durant ses entraînements et tenait beaucoup de sa mère. Et ses compétences au combat étaient largement suffisantes pour lui permettre de tenir tête à un simple soldat. De plus, le gros de la troupe semblait festoyer, ce soir. Ils n’étaient pas sur leurs gardes, croyant leur magicien à même de les prévenir en cas d’attaque. Mais Lloyd avait minutieusement préparé l’opération et avait prit soin d’emporter des charmes particuliers les rendant invisible à une inquisition magique, du moins tant que celle-ci n’était pas centrée directement sur eux. Ceci rendait donc les choses presque trop facile. A l’instant même ou Lloyd retrouvait le bâtiment ou Aenaëlle était retenue prisonnière, à l’écart de son mari, des hurlements retentirent à l’autre bout du camp. Le pire s’était produit. Ynys, arriva sur le lieu des réjouissances, perdit la raison lorsqu’il vit l’uniforme de son père, orné de son blason, porté comme un trophée par un immense humain à la barbe hirsute qui riait et buvait à n’en plus finir. Sans réfléchir, incapable de contrôler ses propres mouvements, il bondit et lui trancha la tête d’un seul coup. Le silence retomba sur la salle, la stupéfaction paralysant quelques instants ces hommes. Puis tous se jetèrent sur l’elfe. Il lutta de son mieux et les repoussa les uns après les autres, mais fût rapidement encerclé. Sa mère bondit alors au milieu de la foule pour lui porter secours et encaissa un coup fatal. Lloyd n’était arrivé que quelques instants plus tard, mais il était déjà trop tard.

Son cadavre encore chaud gisait maintenant, inerte sur le sol. Vision d’horreur qui hanta pendant plus d’un siècle l’esprit du jeune elfe, qui disparût dans la nuit. Lloyd ne fit rien pour le retenir.

Ynys erra, stigmatisé, meurtri, à travers Aedenia, et finit par se dégotter un emploi de mercenaire dans l'empire d'Erogor. Il rencontra en effet un homme étrange en robe longue qui le toisa longuement du regard.

« Tu ne sais pas qui tu es. Une telle incertitude est étrange pour un elfe. Quoi qu’il en soit… Tu m’as l’air fort. Tu pourrais mettre cette force au service de ceux qui en ont besoin. Pourquoi ne t’engages tu pas comme mercenaire ? »

L’elfe ne répondit rien et l’homme disparut très vite, mais cette idée trotta dans la tête du jeune homme. Il finit par se renseigner à la taverne et rejoignit la guilde des mercenaires. Ses compétences étaient effectivement les bienvenues, ainsi que ses capacités sensorielles héréditaires, mais son cœur était comme gelé. Toute harmonie avec la nature avait été rompue d’un seul coup et tout lui semblait sombre et horriblement triste. Presque 15 ans s’écoulèrent ainsi, pendant lesquels l’elfe, de contrat en contrat, n’apportait que la mort sans aucune considération pour ses victimes. Après avoir tué sa mère, et persuadé de la mort de son père, ainsi que la honte de son mentor, plus rien n’avait pour lui d’importance. Néanmoins, lorsqu’à plusieurs reprises la guilde des assassins lui proposa de les rejoindre, Ynys refusa catégoriquement. L’enseignement de Lloyd résonnait encore trop clairement dans son esprit, et rien ne lui faisait plus peur que de décevoir encore une fois ce dernier, si cela était encore possible.

Un beau jour cependant, l’elfe accepta un contrat d’une nature un peu particulière. Il s’agissait d’une mission de garde du corps à long terme, dans la ville de Phyros. Il devait s’assurer de la protection d’un clerc influent très apprécié du peuple par ses actions profondément humaines et généreuses, mais dont le pouvoir en place réclamait silencieusement la tête. Certaines actions nuisaient à l’image de l’autorité et devaient être stoppées. Le plus étrange dans tout cela, c’était que les exigences du clerc étaient très précises. Il avait un peu entendu parler d’Ynys et ne voulait que lui pour ce travail. Ce dernier constata rapidement l’étrangeté du clerc, qui semblait en permanence vous transpercer de son regard, comme s’il pouvait lire au plus profond de l’esprit des hommes. Gildas était son nom, et son originalité sembla familière à Ynys, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi.

C’est ainsi que débuta sa seconde formation sans qu’il n’en prenne vraiment conscience. La nature de ce travail conduisit l’elfe à ne jamais quitter d’un pouce le jeune Gildas, dont l’âge participait à la réputation. Il ne devait pas avoir plus de 45 ans, ce qui était étonnant pour un homme de son instruction. Dans les premiers temps, Ynys était plus souvent occupé à combattre les assassins qui régulièrement s’attaquaient à son client, sans jamais réussir à l’intimider. Puis l’elfe devint de plus en plus attentif à ses actions en elles-mêmes. L’homme agissait de façon totalement désintéressée et se mettait souvent en danger pour protéger les autres, et ce indépendamment de s’ils le méritaient ou non. Le duo formé par ses deux étranges compères devint de plus en plus réputé, la bonté de l’un contrastée par la férocité de l’autre. Mais au fur et à mesure que le temps passait, Ynys se remettait de plus en plus en question. Quel était le sens de sa vie ? Pourquoi continuait-il à se battre ? Allait-il continuer ainsi pour l’éternité de sa vie d’elfe ? La douleur de ses échecs passés s’estompa légèrement et lui permit de passer à autre chose. Dés lors, l’elfe se montra de plus en plus curieux et sans un mot, le clerc le prit rapidement sous son aile. L’elfe était là aussi bien pour le protéger que pour suivre son enseignement, et finit par suivre une véritable formation de clerc. Il s’avéra très bon élève et élargit sa culture et son savoir à une vitesse fulgurante. Tout son temps libre, il le passait à s’instruire dans l’immense bibliothèque renfermant des siècles de savoir, tandis que son temps de travail était occupé à aider Gildas dans ses actions, tout en apprenant de son comportement. Gildas aimait beaucoup partager sa vision et son amour de la vie, et passait de longues à débattre avec l’elfe à ce propos. Jamais il n’aborda le passé trouble d’Ynys, bien que les regards mélancoliques qu’il lui jetait parfois en disent long sur sa perspicacité.

Jusqu’au jour où il lui proposa de devenir clerc à temps plein, de laisser tomber son métier de mercenaire.

« Ecoute-moi bien, Ynys. Tu as du talent et je vois bien que ton formateur était un homme très compétent. Mais tu n’es pas fait pour cela ! Un elfe ne devrait pas avoir à ôter la vie pour de l’argent et vendre ainsi sa fierté. Tu te prostitue en agissant ainsi. Ce que je te propose est bien différent et nettement plus gratifiant. Tu as suivi une voie étrange pour un représentant de ton espèce, mais tu es maintenant confronté à un choix. Un choix auquel ta nature ne t’a pas préparé. Tu ne dois pas te baser sur ce que tu es, mais sur ce que tu veux faire de toi !
Lloyd est un grand homme et t’a surement déjà enseigné tout cela. »

A ces mots, les yeux de l’elfe s’écarquillèrent. « Comment connaissez-vous Lloyd ? Que savez-vous de mon passé ? »
« Beaucoup de choses, mon ami. Peut-être même plus que toi. Je connais bien le vieux maître d’armes et il m’arrive souvent de correspondre avec lui. Je lui ai parlé de toi. »
« Il doit me haïr, tout comme je me hais moi-même … »
« Détrompe-toi, mon fils. C’est le chagrin qui l’a poussé à se détacher de toi aussi violemment, mais il t’aurait de toute façon rendu ta liberté un jour ou l’autre. Tu n’es pas un homme, mais il t’a traité comme tel, car tu n’es pas un elfe comme les autres. Tu dois suivre ton chemin, même si celui-ci est semé d’embûches.
La formation de clerc est faite pour te guider tout au long de chemin. Mais pas comme un cavalier guide sa monture ; c’est plutôt de la même façon que la lumière du soleil t’éclaire et t’ouvre les yeux, ou bien les étoiles qui t’indiquent le chemin. Si l’on n’est pas préparé, on peut se brûler les yeux, et même se rendre aveugle. C’est ce que je veux t’éviter, Ynys. Je crois que tu as déjà accomplit une bonne partie du chemin. Il te faut maintenant achever ta formation. Illius… »
« Quoi ? Dites-moi ce que vous savez de mon père ! »
« Il te ressemble beaucoup, mon fils. La première fois que je t’ai vu, je t’ai prit pour lui. C’était il y a maintenant plus de 15 ans… Tu errais alors, seul et perdu dans la ville de Plintès. »
« C’était vous, ce soir là ? Vous m’avez donné la force de me relever et de continuer à vivre… Après ce que j’avais fait ! »
« Tu as tellement de choses à apprendre, mon fils. Il est vrai que je t’ai guidé, car tu en avais besoin. Et j’ai continué à le faire, 15 ans plus tard, car après t’être relevé et remis à marcher, il te fallait une direction à suivre. La vie des elfes est longue, Ynys. Vous avez cette chance. Saisis-la, et découvre de nouveaux horizons. »
« Elle n’est pas longue pour tous ceux de notre peuple, Gildas. J’ai… j’ai tué mes parents. »
« Ne laisse pas tes erreurs passées gâcher ta vie future. De plus… ». Le clerc marqua une longue pause.
« Tu n’as pas tué tes parents. »
« Tais-toi ! J’ai vu le cadavre de ma mère ! Et j’ai vu l’uniforme de mon père sur cette brute ! Il est mort, mort par ma faute, car je n’étais pas prêt… Pas prêt, ni assez digne, pour pouvoir l’aider. Je l’avais supplié de me laisser venir, de me laisser défendre mon peuple ! Mais il a jugé que je ne le méritais pas… »
« Cesse de réfléchir avec ta passion et tes rêves brisés, mais plutôt avec ta tête et le plus profond de ton cœur. Il a agit ainsi pour te protéger, et te former. Ce n’est pas pour défendre ton peuple que tu voulais te battre, mais pour anéantir ses ennemis. Là était toute la différence, tu comprends ? Se battre pour la mort, ou se battre pour la vie.
Il est maintenant temps, Ynys. Temps de te dévoiler ce qui s’est vraiment passé. Ta conduite à précipité la mort d’un homme bon, un honnête homme qui se battait pour ses convictions. Boltar, l’homme que tu décapitas ce soir là, n’était pas une brute cruelle. C’était un grand général qui ne dispensait jamais plus de mort et de souffrance que nécessaire. La guerre est cruelle, Ynys, mais ce n’est pas le cas de tous ceux qui y participent. Boltar vainquit ton père, c’est vrai, mais il ne le tua point. Ecoute-moi bien ! Il lui a laissé la vie sauve ! Il l’enferma dans un bâtiment étroitement surveillé que tu n’exploras pas ce fameux soir. Tu n’étais donc pas au courant. Et ta mère… Elle a volontairement sacrifié sa vie pour défendre la tienne. Un geste d’amour… Confirmé par Lloyd, qui au-delà de sa peine et son chagrin se battit de toutes ses forces pour te sauver. S’il n’avait pas pensé que tu le méritais, il aurait mis fin au massacre. Car il a bien compris la futilité de la vengeance.
Il y a une chose que tu es en droit de savoir, mais qui ne change en rien ce que tu es. Ta mère… A survécut à cette soirée. »
« Comment est-ce possible… » L’elfe, au bord des larmes, était maintenant sans voix.
« Elle était certes mortellement blessée, mais… Pas au-delà de mes compétences. J’étais là, ce soir là. Le mage qui surveillait le camp n’en était pas un… J’étais alors employé en tant que consultant pour m’acquitter d’une ancienne dette, mais n’ai jamais prit part aux combats. Je voulais juste… Essayer d’avoir une influence sur la guerre, de sauver le plus de vies possibles. Et j’ai pu sauver ta mère, Ynys. Elle est bien vivante. Peu après cette histoire, tes deux parents se sont retirés des combats. Tu n’es pas sans savoir que les conflits ont diminué en intensité ces dernières années entre les hommes et les elfes. »
Cela était vrai. Pendant ses années de mercenariat, Ynys a souvent été impliqué dans les différents conflits qui secouaient Aedenia, et a pu constater que la fureur des hommes s’était maintenant reportée contre les nains, tandis que les elfes étaient maintenant en bons termes avec eux. Ce qui se traduisait par une neutralité bienveillante et la reprise du commerce entre les deux peuples.
« Tes parents y sont pour beaucoup : après cette histoire, ils ont été assignés à une délégation pour la paix et ont largement contribué à la signature d’une armistice.
Tu es maintenant totalement libre, Ynys. Tu peux retourner les voir : ils t’accueilleront à bras ouverts. Lloyd est le plus impatient : il s’en veut terriblement de s’être emporté contre toi ce fameux soir, bien qu’il ne regrette pas ce qui en découla. Tu es maintenant un adulte. Je ne te demande qu’une chose : si tu veux continuer sur la voie que tu as choisi d’emprunter, reviens-moi vite, et nous passerons à la dernière étape de ta formation. Sinon, tu es libre de tes choix, de continuer ta vie de mercenaire, ou bien de reprendre ta vie telle qu’elle était avant tout cela. Sache seulement que je t’attendrais. Maintenant, va ! Je saurais me débrouiller, ne t’inquiètes pas pour moi. »

C’est avec gratitude que l’elfe quitta l’homme qui représentait tellement à ses yeux.


Dernière édition par Ynys Werenth le Ven 21 Aoû 2009 - 0:52, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ynys Werenth

Ynys Werenth

Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 20/08/2009

Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Re: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 0:34

Jamais aucun être humain ne fit aussi forte impression sur Ynys que celui qui se trouvait en face de lui. Il irradiait littéralement la sérénité et une puissance terriblement… bienveillante. Il s’agissait du nouveau garde du corps de Gildas, qui l’avait temporairement remplacé.
Les retrouvailles avec Lloyd furent chargées en émotion et eurent un impact très important, mais cette partie de sa vie ne concerne qu’Ynys.

Sho Pi. Tel était le nom de cet étrange inconnu qui s’entretenait doucement avec Gildas. Si son attitude n’était pas aussi amicale, Ynys aurait pu être effrayé par cet homme…

« Je suis heureux de te revoir, mon fils. Je te présente ton prochain formateur, s’il veut bien de toi. Tu n’es pas encore prêt à suivre son enseignement, mais je veux que tu saches que bientôt, c’est cet homme qui sera ton guide. En attendant, si tu es toujours d’accord, je vais me concentrer sur ta formation, exclusivement. D’abord, je te formerais au Savoir. Je t’enseignerai les mathématiques, la physique, la médecine, les sciences humaines, les arts, et la médecine. Puis nous déciderons ensemble de la voie que tu voudras suivre. Acceptes-tu ma proposition ? »
« Ce sera un grand honneur pour moi, Gildas. Je suis prêt. »


« Tout cela est inutile ! Je suis inutile ! Comment pourrais-je suivre ma voie dans de telles conditions ?
J’ai troqué mes armes contre ma philosophie, contre les sciences, contre l’amour de la vie. Je suis maintenant sans défense dans un monde sans pitié ! »
Ainsi hurlait Ynys, encore furieux des évènements de la journée. Gildas avait été battu en pleine rue, sous les yeux de son disciple qui, ayant décidé dans le cadre de sa formation d’abandonner les armes, n’avait rien pu faire pour aider son maître. Il ne pût que se jeter rageusement sur son agresseur, mais sa constitution d’elfe ne lui permit pas de faire le poids et entraîna une cuisante défaite.

« Je savais que ce jour viendrait, Ynys. Tu es fort, et cette force contenue en toi te frustre, car elle te semble inutile. Je t’ai un jour que Lloyd était un homme sage. Pourtant, il se battait, utilisait les armes et distribuait la mort, mais toujours au nom de la vie. Tu as décidé de choisir une voie plus éprouvante encore, en t’interdisant ce que lui utilise comme outil : la mort.
Néanmoins : même ainsi, tu n’es pas sans défense. Ton esprit à lui seul peut être utilisé comme une arme très efficace, associé aux grandes connaissances que tu as accumulées. Et tu es maintenant devenu un grand médecin, Ynys. Depuis sept années que tu suis ma formation, je crois que je n’ai plus grand-chose à apprendre, et tu as même été officiellement reconnu comme guérisseur par l’ordre clérical supérieur de Larmor. Mais il te reste une nouvelle étape à franchir. J’ai eu la même possibilité que toi dans ma jeunesse, mais je n’étais pas assez fort pour assumer ce choix. Ta vie de mercenaire a constitué la formation qui m’a toujours fait défaut, et je pense maintenant que tu es prêt. Te souviens-tu de Sho Pi, ce moine qui assurait ma protection il y a quelques années ? Il n’était venu en fait que pour pouvoir te jauger, et il a vu en toi ce qu’il recherchait. Il estime maintenant que tu es suffisamment fort pour qu’il te forme. Mais je te préviens : la voie qui t’es destinée est loin d’être de tout repos. Le chemin est encore long, Ynys. Mais j’ai confiance en toi. »


« Ecoute-moi bien, Ynys ! Que crois-tu que je sois ? Tu dis que tu n’es pas capable de faire ce que je te demande en arguant que ton corps est différent du mien. C’est faux ! Je ne suis pas un homme comme tu sembles le penser. Je suis un elfe qui a transcendé sa nature ! Nous sommes faits pour comprendre la Nature et vivre en harmonie avec elle. Mais nous oublions trop souvent que cela passe par la compréhension de son propre corps ! Tu as suivi plusieurs formations qui n’avaient pour motif que de te préparer pour ce qui t’attend aujourd’hui !
Tu dois comprendre la Nature ! Tu sais déjà qu’il y a la vie, au dessus de tout. Tu sais aussi que la passion est son expression la plus commune. C’est Lloyd qui te l’a enseigné, et c’est un don que tous les hommes possèdent. Tu en es doté aussi, Ynys.
Gildas t’a montré que la passion devait être contrôlée et dirigée dans un but supérieur, bien précis. Il t’a montré des manifestations extraordinaires de la vie par le biais de la magie, et t’a initié à l’existence d’êtres supérieurs qui représentent toute chose et sont les Architectes de ce Monde ! Tu ne te contentes pas d’une croyance aveugle et stupide, tu comprends les choses ! Tu as donc l’ouverture d’esprit nécessaire à ce que je te demande !
Enfin, tu appartiens à la race la plus sage de toute la planète, celle qui depuis toujours est la plus proche par sa compréhension de la Nature d’un état supérieur. Tu es fait pour ce que je te demande ! Ne le comprends-tu pas ? Ne le ressens-tu pas dans tes veines, dans la vie qui t’anime et ne demandes qu’à s’exprimer ? Apprends à vivre, Ynys ! Montre-moi le respect et l’amour que tu lui voue ! Vis, et Deviens ! »
Sho Pi appliqua brusquement sa main droite sur le cœur d’Ynys, puis lui envoya un terrible coup de genoux dans le ventre. Il enchaîna alors avec un fulgurant coup de poing qui termina sa course dans le visage de l’elfe. Ce dernier ne fit aucun geste pour se défendre, bien que totalement conscient de ce qu’il subissait. Puis brusquement, la flamme au fond de lui, qui avait si souvent menacé de l’engloutir… Elle s’exprima dans toute son intensité. L’elfe, qui l’avait toujours refoulée jusqu’à présent, lui donna libre cours. Il était enfin temps. Temps de vivre ! De comprendre ! D’être ! De Devenir ce qu’il est, d’enfin donner un corps et une âme à cette créature nommée Ynys.

« JE SUIS YNYS ! »

Une terrible onde d’énergie pure s’échappa d’Ynys, propulsant le moine sur une distance de plusieurs mètres. Ynys tomba alors inconscient. A ce moment, Sho Pi canalisa cette énergie, qui s’était échappé de lui, et l’insuffla directement dans le bâton qu’il avait préalablement demandé à Ynys de planter. A l’énergie du jeune elfe se combina un puissant flux venu directement de la Terre dans laquelle il reposait, et un autre tout aussi puissant déferla du ciel pour se concentrer dans le bâton. Puis il s’en alla.

Ynys se réveilla quelques heures plus tard et constata qu’il n’était plus le même. La vie affluait en lui comme jamais et ses sens n’avaient jamais été plus aiguisés. Ils le conduisirent naturellement vers le bâton, comme un papillon de nuit attiré par une flamme à l’intensité éclatante. Dés l’instant où l’elfe posa sa main sur le bois, une violente décharge le parcouru dans son intégralité.

*Tu es prêt, Ynys. Et tu es fort. Nous te reconnaissons, et tu pourras à partir de maintenant faire appel à nous. Ce bâton sera ton insigne et ton soutien. Ton corps sera ton arme, et ton esprit sera le soutien bienveillant du monde dans lequel, et pour lequel, tu vis. Sois en digne. Tu découvriras son nom en apprenant à le connaître.*

Le bout de bois était maintenant totalement transfiguré. Une fine inscription indescriptible le parcourait sur son intégralité. Long de plus de 2 mètres, il semblait échapper à toute possibilité de représentation. Impossible de déterminer sa taille exacte, car celle-ci semblait changer incessamment, au même titre que sa couleur exacte. Apparemment aussi vert que l’écorce de l’arbre le plus ancien de la forêt des elfes, on pouvait y distinguer l’intégralité des couleurs visibles dans le spectre de l’elfe, et plus encore. La calligraphie elle-même, sans cesse mouvante, recouvrait à la fois une infime partie du bois et son intégralité, dans plusieurs niveaux de profondeurs. Le pouvoir de ce bâton semblait à l’elfe nouveau aussi infiniment profond que sage et bienveillant, et seule une partie infinitésimale de cette puissance pouvait être temporairement captée par les sens.

L’elfe perdit toute notion du temps dans cette observation, et ne retourna à la réalité que lorsque Sho Pi le rejoint.

« Tu l’as fait, mon frère. Tu es maintenant capable de t’utiliser le pouvoir de chaque être vivant, le pouvoir de la vie. Peu de gens sont conscients de son existence. Là d’où je viens, on le nomme le Ki. Il t’a fallu sept longues années d’isolement pour parvenir à le ressentir. Je vais maintenant t’enseigner à le maîtriser. Il représente l’essence même de la vie, ce que tu chéris par-dessus tout, ce pour quoi tu avais besoin de devenir fort. Il est temps maintenant de reprendre le chant harmonieux que tu avais délaissé lorsque tu t’es élevé en dehors de ta propre condition. Tu t’es élevé, il te reste maintenant à reprendre le cours de la Nature, à terminer de te transcender. C’est ce que je t’enseignerai dorénavant. Tu es Devenu. Maintenant, Apprends ! »

« Lloyd. C’est moi, Ynys. » Les yeux aveugles du guerrier sur le déclin ne l’empêchèrent pas de reconnaître l’enfant devenu homme qu’il avait chéri durant toute la fin de sa vie. En guise de dernier cadeau, d’hommage à la vie en l’honneur du maître d’arme à qui il devait tout, Ynys lui raconta. Il lui raconta son histoire, le chemin qu’il avait suivi, sa formation. Il lui raconta la vie et l’amour, le respect et la véritable force qu’il avait finis par acquérir. Il lui raconta sa philosophie, son savoir, ses serments, ainsi que son bâton. Il lui raconta comment il avait trouvé grâce à l’enseignement de Sho Pi sa lumière intérieure. Il lui raconta comment il avait finir par devenir un Gardien, membre d’un Ordre secret jalousement protégé par les clercs, constitué d’êtres qui mettaient leur force exclusivement au service de la vie. Le but d’un Gardien n’est autre que de protéger la vie, de l’aider à s’épanouir chez chaque individu, de toutes les façons jugées utiles par celui qui a réussi sa formation. Il peut s’agir d’apporter un soutien magique sur un champ de bataille pour diminuer le nombre des morts, ou bien d’enseigner à chacun la vie ou encore d’élever un enfant qui en a désespérément besoin.

Dans un dernier geste, l’homme saisis le Soutien d’Ynys, le ressentit, puis le lui rendit. Il était heureux. Enfin, son ancien disciple lui posa l’extrémité du bâton sur le front du mourant. Il prononça alors le nom de la Vie dans la langue elfique, et la vie déferla directement dans le corps de Lloyd. Ce dernier vit alors bien mieux qu’avant de perdre la vue, avec une plénitude encore jamais atteinte. Il eût alors deux certitudes. Il connaissait le véritable nom d’Ynys, le même que celui de son bâton. Et il était lui-même un Gardien, à sa façon, comme Gildas ou Boltar. Puis il mourut.

La suite de l’histoire d’Ynys ne concerne que lui et les personnes qui y furent impliquées. Je peux tout de même vous conter qu’il vécut un moment chez les elfes sylvains, où sa sagesse fût reconnue et respectée par tous. Mais il avait encore beaucoup à apprendre, et décida d’écumer le monde, où il pourrait continuer de défendre ses idéaux tout en poussant sa formation toujours plus loin. Et son secret espoir est de pouvoir trouver un disciple prêt à suivre son enseignement pour le guider à travers le chemin qu’il à lui-même arpenté avec douleur et plaisir, peine et joie, dans la vie et dans la mort.


Dernière édition par Ynys Werenth le Ven 21 Aoû 2009 - 0:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ynys Werenth

Ynys Werenth

Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 20/08/2009

Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Re: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 0:34

Comportement : Il est le fruit d’une vie mouvementée dont une partie a été retranscrite plus haut. Ynys fait preuve d’une autodiscipline durement acquise qui lui permet d’adhérer à son idéal sans faillir, et qui lui donne la force de vivre et de l’entretenir. Tout le monde ne peut concevoir ce qui se cache sous le regard sans âge du Gardien. Certains le nient et l’ignorent, d’autres l’acceptent ainsi, et parfois même tentent de le comprendre. Néanmoins, tout ceci mis à part, l’elfe est un simple clerc généreux et cultivé qui passe le plus de temps possible à aider les autres, de toutes les façons possibles. Mais son but premier est de toujours enseigner quelque chose aux gens qu’il a décidé d’aider, de les faire grandir. Erudit formé par des années de travail, sa jeunesse éternelle d’elfe lui permet de mettre beaucoup d’enthousiasme dans ce qui lui tient à cœur.
Au combat, sa volonté est inébranlable. Il est comme un roc insaisissable, sans cesse en mouvement et pourtant inexorablement immobile. Il ne tuera jamais sauf en cas de nécessité absolue, et ne combattra jamais plus que nécessaire.
D’un tempérament aimable, l’éducation d’Ynys lui permet de s’adapter à peu près partout : il semble autant à sa place à la table d’un duc que dans le conseil de guerre d’un grand général. Sa vie de nomade lui a permit d’accumuler une grande expérience qui l’aide à se tirer de presque toutes les situations. Son activité de Gardien consiste le plus souvent à devenir pour un temps soit le précepteur d’un élève prometteur, soit le médecin militaire d’un groupe de combattant qui lui semble suffisamment digne. Ses facultés au combat lui permettent en effet de prodiguer ses soins au cœur de la tourmente, sans avoir besoin de qui que ce soit pour veiller sur lui. Il est son propre soutien, de sorte qu’il n’est que rarement un fardeau. Il ne peut néanmoins libérer l’intégralité de son potentiel qu’avec un allié, ce qui est parfaitement illustré par l’utilisation conditionnée de son Sanctuaire, technique qui l’a rendu célèbre dans le monde de la médecine.

Autre : La description de mes techniques a volontairement été laissée assez vague et générale pour me permettre d’employer un éventail assez conséquent d’actions. Mon but n’est pas de faire d’Ynys un Dieu personnifié, mais seulement de me donner l’occasion de créer des RPs diversifiés. J’ai bien l’intention de ne jamais tomber dans le grosbillisme mais j’apprécie de pouvoir alterner entre l’aspect érudit et celui de combattant. Les restrictions philosophiques d’Ynys suffisent à elles seules à éviter les débordements guerriers.

De quoi vous êtes vous inspiré pour construire votre personnage : Des années de lecture et quelques expériences tirées de certains jeux.

Comment avez vous découvert le forum ? :
On peut dire que je suis une recrue d’Aurore Lanval.

Une impression particulière du forum : J'en suis le co-fondateur, cette dernière est donc tout naturellement excellente. Et je sais que l'apparente inactivité qui semble y régner n'est que le calme avant la tempête.

Lien(s) avatar et signature (facultatif): Il s'agit d'une création d'Heise (DeviantArt, nombre d'entre vous ont sans doute déjà eu affaire à ses oeuvres).

PS: Une mise en page plus agréable (notamment au niveau des couleurs) devrait être appliquée dans les prochains jours.

PS2: La présente fiche est la réédition de celle que j'avais postée sur un autre forum. Certains éléments restent donc volontairement flous pour une question de mobilité, d'autres risquent de présenter quelques incohérences avec l'univers Aedenien (je n'ai sans doute pas pû relever tous les éléments à corriger de la fiche). Je vous prierais donc de bien vouloir me signaler tout manquement, afin que j'apporte les modifications nécessaires dans les plus brefs délais.
Revenir en haut Aller en bas
Nàlindë Rhendav
Reine d'Isodia
Nàlindë Rhendav

Nombre de messages : 101
Localisation : Panier à Fruits
Date d'inscription : 24/12/2006

Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Re: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 14:32

Voilà une très belle fiche! La longueur n'a d'égal que la qualité d'écriture et le personnage est très intéressant, il me donne d'ailleurs des idées pour l'histoire de Nàlindë!

Néanmoins deux trois choses sont à revoir...
Premièrement le coté clérical qui n'existe pas en Aedenia, il faudra préciser que c'est une démarche personnelle d'une manière explicite.
Ensuite ta technique sur la magie divine ne peut être liée qu'à Tama.

J'aimerais également te faire quelques suggestions! Le bâton d'Ynys pourrait être une production directement des Anciens et j'aimerais beaucoup qu'il ait été le précepteur de Nàlindë, il faudrait donc accorder nos violons dans l'histoire... Juste qu'il lui aurait enseigner la magie des soins puisque c'est comme ça que je compte jouer la reine et qu'ils ont gardé un certain attachement.
Revenir en haut Aller en bas
https://aedenia.actifforum.com
Contenu sponsorisé




Ynys Werenth Vide
MessageSujet: Re: Ynys Werenth   Ynys Werenth Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Ynys Werenth

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Avant de commencer ... :: Registre d'Aedenia :: Fiches Personnages-