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 Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam

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Guillaume de l'Eternam

Guillaume de l'Eternam

Nombre de messages : 3
Age : 34
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 04/09/2009

Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam Vide
MessageSujet: Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam   Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 15:14

Le cliquetis métallique d’un objet inconnu. Le cri d’un animal, un hurlement de douleur d’origine obscure...
Cet amas de rumeurs indistinctes le tirèrent de sa torpeur. Il ouvrit les yeux, la bouche pâteuse et le regard embué, embrumé. “ Où suis-je ? “ fut sa première pensée. La deuxième ne suivit pas. Il tomba dans l’inconscience, sa tête s’affaissant, sans s’apercevoir qu’il était attaché à deux crochets de fer rouillé, eux-même liés au plafond par deux grosses chaînes en acier. Sa vedette volée un instant par la lueur de souffrance au fond du regard du jeune enfant, alors qu’il perdait conscience, l’obscurité redevint maîtresse.
Et elle le resta pendant de longues heures...
Un toussotement retentit dans la cellule. Une goutte de sang suinta à la commissure de ses lèvres, perlant sur sa peau meurtrie. Elle tomba au sol, rompant le silence de plomb par le “ploc” sonore qu’elle fit en percutant le sol. Il redressa le cou, les yeux plissés, observant le noir sans comprendre. Deux mèches de ses cheveux noirs tombèrent devant son visage, obstruant légèrement son regard. Il était en sueur. Il toussa de nouveau, la gorge arrachée par la poussière et la douleur. Et la même pensée traversa son esprit “ Où suis-je ? ”... Cette fois, une seconde entra en ligne de compte, le plongeant dans un abîme d’incompréhension : “ Qui suis-je ? ”.

Enfin, il s’aperçut qu’il était attaché. Prisonnier ? Avec certitude. Ses pieds touchant à peine le sol, il tourna la tête vers le plafond, fixant les attaches de fer. L’une d’entre elles, celle qui entravait son poignet gauche plus exactement, était défoncée, presque ouverte. Il ne pouvait plus réfléchir correctement, mais son instinct lui dicta l’attitude à avoir. Il tira de toutes ses forces sur son bras, apposant à la ferraille une poussée susceptible de la faire céder. Elle crissa. L’acier pénétra presque la chair, irritant la peau, qui, rougissante, sembla se tordre. Et, après quelques secondes de souffrance, les larmes montant aux yeux rouges du garçon, la chaîne céda. Son corps, victime du retour de force, fut projeté sur le sol. Son bras droit, toujours attaché, craqua. Son épaule se démit. La douleur le laissa de nouveau inconscient, et sa dépouille désarticulée, notamment sa tempe, frappa le sol avant de pendre misérablement au fer encore lié au plafond.


Je suis si fatigué...

Il était allongé sur le sol, sur le ventre. Les yeux dans le vague, l’épaule et la tempe douloureuses, le corps meurtri et l’esprit peu clair. Il posa une main par terre, à plat, poussant pour essayer de se redresser. Sans succès. Il ne poussa qu’un cri, qui retentit dans la pièce alors que son épaule démise venait de craquer de nouveau. Se retournant en roulant sur le froid parterre de pierre, il réussit tant bien que mal à s’asseoir. Il toussa, crachant une petite gerbe de sang qui frappa le mur, dessinant arabesque dans le noir.
Il se retourna, et se mit debout, titubant. La douleur était toujours atroce. Il faillit tourner de l’oeil, mais la peur l’en empêcha. Il ne comprenait pas. Ni ce qu’il faisait ici, ni la douleur, ni l’obscurité. Mais son instinct lui cria une pensée. Une pensée qui lui permis de tenir éveillé.

Fuir. Fuir. Fuir. Fuir.



Ses yeux s’ouvrirent sur le ciel. Il bailla longuement, les yeux encore embués par le sommeil. Il se redressa sur les coudes, tendant le bras droit pour vérifier que son arme était encore près de lui. Il soupira longuement et secoua lentement la tête.

Quel cauchemar... De sombres jours s’annoncent...

“- Et la guerre... La guerre. Je ne peux que me battre, pour espérer peser dans la balance. Et ramener la paix. Nous ne méritons pas la guerre. Pas pour une histoire si futile. Ma Reine, que vous a-t-il pris de ne pas user de plus de diplomatie ?... Il va maintenant falloir voir votre peuple combattre et mourir... Pour la bonne cause ?... Je l’espère, en tout cas...

Et un nouveau soupir franchit ses lèvres. Il posa la main au sol et arracha une touffe d’herbe, rageur. Regardant son poing fermé, il l’ouvrit au-dessus du vide, et les brindilles s’envolèrent. Elles flottèrent un temps, puis elles plongèrent en direction de l’eau, au bas de la falaise où il se trouvait. Le jeune homme se laissa tomber en arrière. Il regarda sa main une nouvelle fois. Un brin solitaire était resté collé à sa paume. Il eut un faible sourire.

Tu es seul, comme moi... Pas vrai ?...

Un craquement retentit derrière lui. Il pencha la tête en arrière, mettant ainsi le monde à l’envers. Et ce qu’il vit lui fit froncer les sourcils.

“- Pas si seul, finalement...

Il se redressa et se remit sur pieds en un instant, scrutant l’orée des bois. Et fixant, surtout, le groupe de cinq bandits qui s’approchait de lui. Il ne pouvait s’y méprendre. Faciès de cauchemar, puanteur qui planait jusqu’à ses narines, armes barbares et sourires sadiques accrochés aux lèvres. Tout indiquait qu’ils comptaient le faire passer de vie à trépas afin de le dépouiller. Il était rare de croiser un voyageur solitaire en ses temps difficiles. Mais ils allaient être déçu. Un peu plus tôt dans la journée, le jeune noble avait fait tombé sa bourse de pièces dans l’océan. Apparemment, elle avait été mal attachée, et il avait suffi d’une petite chute pour qu’elle plonge dans les abysses.
En revanche, ses cinq hommes allaient trouver autre chose ici. La mort. Une mort implacable. Rapide, froide, précise. Ils n’auraient pas le temps de comprendre, après tout.
Guillaume sourit.
Ils s’avancèrent, entourant le guerrier afin de l’acculer contre la falaise. L’un d’eux observa le jeune homme, svelte et pâle, puis il éclata d’un rire gras, avant de prendre la parole.

“- Et bien, fillette... Peut-être pourrons-nous nous amuser avec toi, avant de te dépouiller de tous tes biens. Tu m’as l’air d’une sacrée cochonne...

Guillaume ferma les yeux, les paroles de l’homme se gravant en lui. Il dégaina lentement son épée courte, laissant la colère s’emparer de son âme et de son corps. La fureur bouillait dans son esprit. Et la malédiction qui l’habitait s’éveilla. Il sentit le pouvoir emplir son coeur. Il tremblait, ne pouvant refouler la puissance et la haine que le mal, en son sein, semblait répandre en lui. Le vent se leva, tourbillonnant, les branches et les feuilles des arbres virevoltaient sous la force de l’air. Un sifflement aigu se fit soudain entendre, vrillant les tympans des bandits.
Et le guerrier ouvrit les yeux. Deux diamants obscurs, entièrement noirs. Brillants, éclatants, ils n’étaient que rougeoiement et fureur. Deux flammes sombres prêtent à consumer ses ennemis, deux flammes sombres prêtent à réduire en cendres ses adversaires. Une faible aura noire flottait autour de l’homme, caractéristique de la malédiction. Il était devenu un Démon. Sa présence écrasait les brigands, son charisme et sa puissance suintaient de tout son être. Il leva sa lame devant son visage, et embrasser le plat de l’acier.

“- Ma lame, sers-moi fidèlement aujourd’hui...

Il s’inclina devant les bandits, qui restaient subjugués par ce qu’ils voyaient.

“- Venez danser avec la mort...

Sa voix éraillée, calme et froide, semblait pleine de douceur, alors qu’il les invitait à venir. Mais les hommes n’étaient pas dupes... Ils patientèrent un instant de trop.
Et il chargea.
Une seconde plus tard, il était sur eux. Au corps à corps avec les deux premiers, en face. Il frappa de taille celui de gauche, verticalement. Ce dernier contra la lame grâce à une parade chanceuse. Guillaume, dès qu’il sentit l’acier contre l’acier, tourna sur lui-même, afin d’asséner un mouvement diagonale très ample en direction de la hanche de son adversaire. Il fut encore contré, mais cette fois, il riposta avec plus de rapidité. Se déhanchant avec grâce, il ne laissa pas le temps à son ennemi de se remettre d’aplomb, et lança une frappe d’estoc foudroyante. L’épée courte s’enfonça comme du beurre dans l’épaule de l’homme, alors que le noble appuya son coup afin de lui trancher le bras. Le bandit tomba en arrière, sur le carreau. Il se vidait de son sang.
Le deuxième en profita pour attaquer. Guillaume se retourna, et esquiva d’un mouvement imperceptible un coup de dague au visage. Il saisit la main de son agresseur, lâchant son épée, puis l’attira à lui afin de lui administrer un assaut du genou contre son ventre, lui coupant le souffle. Il ouvrit la bouche, cherchant son air, mais le jeune guerrier ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits. Tenant toujours la main armée de l’homme, il tapa le creux de son coude pour plier son bras, et enfonça la courte dague de son adversaire dans sa poitrine. Puis, il le repoussa d’un coup de pied pour qu’il s’écroule contre son compagnon estropié.

“- Deux.

Il récupéra son épée, et se retourna pour faire face aux trois autres, qui étaient pétrifiés devant la vitesse et la violence de l’assaut. Mais ils se reprirent vite. La rage se lisait en eux, ils voulaient venger leurs camarades. Ils foncèrent sur le jeune homme à trois, ensemble.
Celui-ci dégaina sa dague dans sa deuxième main, et écarta les bras, les invitant à venir. Attendant l’impact, un sourire aux lèvres. L’excitation primait, à présent.

Et le ballet débuta. Une valse mortelle. Douce brise enveloppant les danseurs. Tourbillonnante. L’essence même de la vie et de la mort semblait être captée par les voltiges des combattants. Un peintre pourrait personnifier le mouvement en laissant son imagination teintée la toile qu’il se représenterait en regardant cette rhapsodie d’acier, cette mélodie du fer. L’herbe volait, tournoyant autour d’eux. Le sang vermeil, projeté par les coups fins du noble, semblait accompagner le vert des feuilles et le marron de la terre soulevés par le combat. Alliance des couleurs pour tableau parfait.
Le sourire d’un homme, la peur d’un autre. La rage du troisième et l’absence de sensations du dernier. Il tomba à la renverse, vaincu par la fureur.
Plus que trois danseurs.

Étincelles de métal vrillaient l’air de leur chaleur. Les deux bandits ne voyaient venir les coups, ne sentant que la caresse d’Éole sur leur peau meurtrie par les coupures douloureuses des lames du maudit. Ils avaient l’impression d’affronter le Vent en personne. Et contre la nature, aucune résistance n’existe, aucune n’est possible. Seule reste la contemplation de sa propre déchéance. Et, pour finir, de son propre trépas...
Un deuxième bandit s’écroula, l’épée plantée dans la poitrine.

Ce n’était plus que l’homme contre l’homme. Face à face, ils s’étaient arrêtés. Le temps était figé. Gravant sur le roc cette scène empreinte d’une majesté rarement atteinte. La belle, contre la bête. La justice contre la barbarie. L’acier contre la peau.
Et la carotide du bandit fut sectionnée, en un instant.

Le fluide carmin qui s’échappait de la section macula le visage du jeune guerrier. Arabesques de sang décoraient sa peau pâle, ses joues glabres, s’enroulant autour de ses yeux, aussi noirs que l’hémoglobine était rouge. Il recula, observant le carnage. Dans un dernier souffle rauque, l’estropié s’éteignit.
La nature se tut.
Et le reste fut silence.

La malédiction refoula. L’aura s’estompa pour disparaître après quelques secondes. Toute colère l’avait quitté. Baissant le regard vers le carnage, il détourna la tête. Et cette fois, c’était la tristesse qui étreignait son coeur.
Il soupira.

“- Je suis devenu fou... Le monde, également. Pourquoi suit-il mon exemple ? Ou est-ce moi qui suit le sien ?

Il avait parlé doucement, à voix basse. Posant une main légère sur son front, il se massa doucement les tempes, en proie à un début de migraine, qui menaçait d’exploser rapidement. Il resta immobile quelques instants, avant de regarder le massacre de nouveau. Il sentit une douleur à sa joue, à son corps. Il avait été blessé. Mais peu lui importait. Il était en vie, et il se contenta d’essuyer le sang d’un mouvement de bras.

Un cri retentit dans les airs. Il leva les yeux. Sortant de sa poche un gantelet de cuir, il tendit son poignet au-dessus de lui, et le faucon s’y posa en douceur.
Guillaume sourit, reconnaissant l’animal. Il déplia le message, et lut à voix haute.

Mon fils, je ne sais où tu es, mais Griffe saura te retrouver quoi qu’il en soit. La Reine appelle aux armes. Et tu dois y participer. Porter le nom De l’Eternam au combat, à la guerre. Représenter notre famille. Car c’est aussi notre pays, et notre liberté.
Prends soin de toi, mon fils.


La missive était courte, et la jeune homme ne put que soupirer.

Adoptif, père, fils adoptif... Est-ce vraiment le patriotisme que vous prônez... Ou l’ambition ?...

Il se contenta de hausser les épaules. Il laissa s’envoler l’oiseau sans donner de réponse, puis serra entre son poing le message. Il passa une main dans ses longs cheveux noirs, et plissa ses yeux sombres. Il se mit à marcher, laissant le carnage derrière lui. Il regrettait de tant aimer croiser le fer. Mais à fortiori, il y était obligé. Il comptait s’engager pour la Reine, lui prouver sa dévotion. Parce que même s’il n’était pas d’accord avec l’idée de cette déclaration de guerre... Il la soutenait. Et, de toute façon, même s’il se faisait entendre, son opinion ne pèserait rien dans la balance. Le fils adoptif d’un Seigneur, aussi puissant soit-il... Par rapport aux paroles d’une Reine ?
Il éclata de rire à cette idée. Puis, souriant maintenant, il commença son voyage.

“- Direction, le château...
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Nàlindë Rhendav
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MessageSujet: Re: Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam   Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 15:31

C'est ok pour moi, on retrouve bien tous les champs d'une fiche classique et en plus de cela c'est très bien écrit. Pas de fautes d'orthographe, un style élégant, des figures employées à bon escient!

Merci Guillaume de m'avoir corrigée =)
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Guillaume de l'Eternam

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MessageSujet: Re: Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam   Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 15:35

À votre service, ma Reine... * S'incline *
Et merci à vous de votre validation...
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MessageSujet: Re: Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam   Fiche Rpisée de Guillaume de l'Eternam Icon_minitime

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